Coopération

Objectifs

Le principal objectif de la coopération gabonaise est de soutenir la politique de développement de l'Etat gabonais par la mobilisation des ressources internationales en appui à des programmes de développement orientés vers la croissance. La coopération internationale est donc mise en œuvre sur la base des objectifs, stratégies et priorités de développements arrêtés par l'Etat gabonais et en conformité avec ceux-ci, en tenant compte de ses caractéristiques géographiques, sociales et culturelles, ainsi que de ses potentialités. . Dans la poursuite de de ses objectifs, la coopération internationale met notamment l'accent sur:

  • le renforcement des capacités humaines et institutionnelles;
  • l'allégement du fardeau de la dette, qui constitue un obstacle majeur aux perspectives de développement à long terme du Gabon, en garantissant un accroissement des transferts non générateurs d'endettement et en développant et mettant en œuvre de manière coordonnée et intégrée les divers instruments de coopération ;
  • l'accroissement des flux financiers à destination du Gabon dans le but de soutenir les efforts d'industrialisation et de diversification économique;
  • le développement agricole et rural, et en particulier les programmes axés sur l'autosuffisance et la sécurité alimentaires ; - l'industrialisation, l'artisanat, l'énergie, les mines et le tourisme;
  • l'infrastructure économique et sociale;
  • l'amélioration structurelle des secteurs productifs de l'économie;
  • la sauvegarde et la protection de l'environnement;
  • la recherche, la valorisation et la mise en valeur des ressources naturelles;
  • les programmes d'éducation et de formation, la recherche scientifique, l'adaptation et l'innovation technologique ainsi que le transfert des technologies;
  • la promotion, le développement et le renforcement des petites et moyennes entreprises nationales;
  • les microréalisations de développement à la base;
  • les transports et les communications;
  • la mise en valeur des ressources halieutiques;
  • le développement et l'utilisation optimale des ressources humaines, en tenant compte du rôle des femmes dans le développement;
  • l'amélioration de l'infrastructure et des services socioculturels, notamment en matière de santé, de logement, d'approvisionnement en eau, etc. ;
  • l'appui aux programmes d'ajustement structurel, contribuant ainsi également à alléger la dette ;
  • la promotion et le soutien des investissements;
  • les actions de développement présentées par les organisations économiques, culturelles, sociales et éducatives dans le cadre de la coopération décentralisée.
  • concevoir et mettre en place les mécanismes de coordination visant à assurer le déroulement efficace de la coopération en vue d'atteindre les objectifs définis;
  • procéder aux études sur les perspectives et les moyens de développement de la coopération;
  • procéder aux études techniques, économiques, statistiques, financières et commerciales internationales et nationales et les prospectives nécessaires à la mise au point d'une carte de données fiables et utilisables ;
  • de créer et renforcer les instruments de coopération;
  • de préparer et d'instruire les projets et programmes de coopération en collaboration avec les institutions bénéficiaires;
  • Un négociateur

En tant qu'institution de négociation internationale de l'Etat gabonais et principal signataire des accords, le Ministère des Affaires Etrangères négocie les accords de coopération. Toutefois, dans la pratique trois procédés sont utilisés: " la négociation peut être menée seule par le Ministère des Affaires Etrangères. La délégation est alors constituée uniquement de ses propres experts ; " la négociation est menée en association avec les institutions bénéficiaires. Dans ce cas, la négociation est menée sous la direction du Ministère et la délégation est composée aussi d'experts des institutions bénéficiaires; " le Ministère délègue ses pouvoirs de négociation à une autre institution pour mener la négociation. La délégation comprend aussi ses propres experts. Quand il conduit la négociation, le fonctionnaire du Ministère a pour rôle de la préparer, la coordonner et de s'assurer de tous les moyens permettant de la mener à bien; Quand il est simple expert technique, le fonctionnaire du Ministère fournit les informations et la compétence technique relatives à son domaine et pouvant servir à la négociation;

  • Un intermédiaire

C'est certainement l'un des rôles que le Ministère joue le plus dans son action. En tant qu'institution servant d'interface entre le Gabon et l'extérieur, il sert de canal de liaison aux actions de coopération entreprises par les différents organismes publics ou privés. Ainsi : " il transmet aux donateurs ou aux créanciers extérieurs, les demandes de financement de leurs projets ou programmes à partir des ambassades accréditées au Gabon ou des représentations permanentes au Gabon d'organismes bilatéraux ou multilatéraux. " il met en contact les organismes publics et privés gabonais avec ceux de l'extérieur dans le cadre de leurs activités de coopération; " organise des missions d'information des organismes gabonais à l'étranger et des organismes étrangers au Gabon ; " reçoit et transmet des correspondances des organismes émetteurs aux organismes destinataires .

  • Un coordonnateur

Le Ministère des Affaires Etrangères a la charge d'orchestrer toutes les actions de coopération entre le Gabon et l'extérieur. Actuellement, l'unique mécanisme de coordination qui existe est la commission de coopération. Il s'agit d'un mécanisme de coordination bilatéral dont le rôle est d'assurer la coordination de la coopération entre le Gabon et un pays déterminé. Ce mécanisme est mis en place en accord avec le pays en question, le plus souvent en application d'un accord de coopération conclu auparavant. Il n'est donc pas un instrument de coordination national. C'est un instrument paritaire de coordination. La commission mixte de coopération a pour mission de rechercher les voies et moyens susceptibles de renforcer la coopération entre l'Etat gabonais et l'Etat étranger notamment dans les domaines aussi divers que le domaine économique, financier, culturel, commercial, technique, social, culturel, scientifique, etc.

Elle vise également à coordonner les activités de coopération entre les deux pays et a compétence pour connaître des litiges qui naîtraient de l'interprétation ou de l'application des dispositions des accords conclus entre les deux pays. Elle peut comprendre des sous-commissions et peut instituer, en tant que de besoin, des comités ad hoc pour l'étude approfondie des questions particulières. Les commissions et sous-commissions sont coprésidées par les responsables du Ministère et leurs homologues étrangers. La préparation d'une commission mixte se fait, au niveau de la partie gabonaise par la Direction Générale de la Coopération Internationale.

  • Un contrôleur

L'action de contrôle du Ministère consiste à suivre et évaluer les actions de coopération. Le suivi et l'évaluation ont notamment pour but d'évaluer de manière indépendante les projets et programmes de coopération (préparation et mise en œuvre) afin d'améliorer les projets et programmes en cours et à venir. Cette action doit normalement être réalisée conjointement par le MAECF et l'organisme bénéficiaire. Plus spécifiquement, le contrôle consiste :

  • à effectuer un suivi et une évaluation conjoints, régulier et indépendant des projets et programmes ;
  • à organiser le suivi et l'évaluation conjoints des projets et programmes en cours et terminés et comparé les résultats obtenus aux objectifs fixés;
  • rendre compte aux institutions compétentes des résultats des travaux d'évaluation et d'utiliser cette expérience pour la conception et la réalisation des opérations futures;
  • veiller à obtenir des institutions compétentes des commentaires sur tous les rapports de suivi et d'évaluation et garantir la participation directe des experts des institutions compétentes aux travaux de suivi et d'évaluation et à la préparation des rapports;
  • un rapport annuel des résultats de l'exécution des opérations de coopération doit être préparé.
  • dégager et diffuser les leçons qui peuvent contribuer à améliorer la conception et la mise en œuvre des opérations futures
  • rassembler et exploiter les informations pertinentes disponibles.