CEEAC /Ouverture de la 7ème Session Extraordinaire du Conseil des ministres de la CEEAC consacrée à la réforme institutionnelle

L’intégration régionale en ligne de mire

 

La 7ème Session Extraordinaire du Conseil des ministres de la CEEAC consacrée à la réforme institutionnelle s’est ouverte le 28 avril 2017 à Akanda, au nord de Libreville, en présence des ministres des pays membres ou leurs représentants. Celle-ci consistera à examiner les conclusions de la réunion des experts, apporter d'éventuels amendements et procéder à son adoption.

 

Concrètement, la décision de relancer la dynamique communautaire vise donc une transformation systématique de l’espace communautaire afin d’en faire un espace ouvert à la libre circulation des personnes, des biens et des services, d’où naitra un vaste marché destiné à  l’écoulement de nos produits dont l’exportation vers d’autres marchés se heurte encore à de nombreux obstacles.

 

Réformer la CEEAC reviendra à aller vers une nouvelle structure intégrant harmonieusement l’actuelle CEEAC, la CEMAC et la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), d’une part et adopter une stratégie appropriée pour tirer le meilleur avantage possible de l’appartenance de certains de nos Etats à d’autres Communautés Economiques Régionales, notamment la SADC et l’EAC. 

 

La Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la SADC sont bien structurées et en avance en matière d’intégration régionale. Et à titre d’illustration, la CEDEAO a instituée la libre circulation des personnes et des biens. Mieux, elle pratique un mécanisme de financement de ses programmes qui lui permet de disposer d’un budget régulier et substantiel pour la mise en œuvre de ses projets. Elle dispose d’instruments juridiques en phase ou mieux élaborés que ceux de l’UA dans le domaine de la gouvernance et des questions de paix et de sécurité.

 

En termes d’intégration organique, l’Union Monétaire Ouest africaine (UEMOA) continue d’exister au sein de la CDEAO comme un organe, mais ne se réunit plus qu’au niveau ministériel. D’où la proposition de faire de même en Afrique centrale en procédant à une fusion des programmes de toutes les institutions en charge de l’intégration au sein de l’espace CEEAC. Les États contribueraient moins, tout en réalisant davantage de bénéfices.