La Journée mondiale du Réfugié.
Mesdames et Messieurs,
Le Gabon, à l’instar de la Communauté Internationale, commémore, le 20 juin de chaque année, la Journée mondiale du Réfugié.
Cette célébration vise à faire connaitre la situation particulière et l’urgence dans laquelle se trouvent près de70 millions d’êtres humains contraints de quitter leur pays.
Songeons à la détresse dans laquelle vivent ces personnes qui ont été chassées de leurs foyers en raison des persécutions et des violations de leurs droits, tentant d’échapper aux groupes armés qui sèment la terreur dans leur pays, laissant derrière elles, familles et amis pour sauver leur vie.
Un être humain sur 122 est soit un réfugié, soit un déplacé ou encore un demandeur d’asile.
C’est dire l’importance que nous devons accorder à la question des réfugiés.
Aussi devons-nous, nous sentir interpellé par ces personnes victimes des violences et des persécutions.
Mesdames et Messieurs,
Celui qui fuit ne prépare pas son départ et doit demander à celui qui l’accueille de prendre en compte un état civil sur la base de la solidarité.
C’est pourquoi, la présence des réfugiés doit être vue comme un enrichissement réciproque. Ces hommes, femmes et enfants au parcours divers sont une richesse pour nos communautés.
En effet, les réfugiés dans plusieurs pays et en tout temps ont contribué au bien-être et au progrès des pays d’accueil et de l’humanité.
Mesdames et Messieurs,
L’ampleur des crises politiques dans le monde et la persistance des conflits en Afrique ont des conséquences humaines désastreuses et d’importantes répercussions sur les pays limitrophes concernés qui sont contraints d’accueillir les réfugiés et demandeurs d’asile.
Le monde et l’Afrique sont aujourd’hui confrontés à des défis extraordinaires, notamment les flux migratoires et les réfugiés, le changement climatique, la croissance insuffisante, le chômage et le terrorisme.
Plus près de nous, l’Afrique centrale, minée par la persistance et l’aggravation des conflits internes et la montée de l’insécurité, l’instabilité socio-politique et les violences qui en résultent occasionnent l’exode des milliers de personnes sur les routes rendant plus précaire la situation des populations des pays limitrophes et affaiblissent les économies déjà fragilisées des pays d’accueil.
En dépit de ce contexte délicat, le Gabon, partie aux instruments internationaux et sous régionaux relatifs aux droits des réfugiés continue à faire preuve de constance vis-à-vis du droit d’asile nonobstant l’aggravation des difficultés financières, économiques, politiques et sociales auxquels notre pays est confronté.
Fort de sa légendaire hospitalité, le Gabon continuera, à la mesure de ses moyens, à respecter ses engagements au titre de la solidarité et à aidernon seulement les migrants qui ont librement choisi le Gabon comme terre d’asile, mais également les déplacés, les personnes en quête d’asile et les réfugiés, afin de rendre digne et humain leur douloureux exode.
L’observance par le Gabon, des obligations incombant de sa participation aux instruments internationaux relatifs au statut des réfugiés ne s’est jamais démentie.
L’adoption par le Gabon de la loi 5/98 du 5 mars 1998 portant statut des réfugiés en République gabonaise, les décrets additionnels et la création de la Commission Nationale pour les Réfugiés témoignent de l’intérêt que portent les plus hautes autorités gabonaises à la protection des réfugiés.
Notre pays a, également pris à son compte la Déclaration de Carthagène du 22 novembre 1984 qui fait du non refoulement un principe du « jus cogens », principe impératif de la protection internationale par substitution.
Aussi, le Gabon, adhère-t-ilà l’effort de la communauté internationale à persévérer dans le renforcement et la recherche d’une réponse efficace aux crises qui minent certains Etats poussant leurs ressortissants ou les personnes ayant leur résidence habituelle à fuir les persécutions, les atrocités et les violences de la guerre.
C’est en cela que de notre pays est interpellée.
La solidarité a toujours caractérisé notre nation.Ces hommes, femmes et enfants en détresseseront toujours considérés comme des personnes à part entière qui, à la différence de celles qui ont le privilège de vivre dans un pays en paix et en sécurité, ont tout abandonné et contraint à l’exode forcé, luttant au quotidien pour survivre.
Mesdames et Messieurs,
Les réfugiés sont des personnes ordinaires comme vous et moi qui méritent donc toute notre solidarité et notre compassion.
La Journée mondiale du réfugié devrait interpeller chacun d’entre nous parce que chaque demande d’asile démontre que le monde est inhumain et que c’est inacceptable.
C’est pourquoi, le Gabon adhère et soutien la campagne et la pétition #Aveclesréfugiés, initiée, en 2016, par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.
Je vous remercie.