Conférence de presse/ Les ministres des Affaires Etrangères, de la Défense et de la Communication rassurent
La Sérénité est de retour !
Suite à la flambée de violence qui a suivi la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle, le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l’Intégration Régionale, Emmanuel Issoze Ngondet, accompagné de ses collègues de la Défense et de la Communication, a animé une conférence de presse le jeudi 8 août dernier dans l’hôtel des Affaires Etrangères. L’objet était de faire le point sur la situation sécuritaire du pays.
Il ressort ainsi que l’accalmie a fait suite aux dérapages enregistrés dans la capitale et à l’intérieur du pays et que les activités ont globalement repris. Le décompte officiel fait état de trois morts et de plusieurs centaines d’interpelés. Parmi ceux-ci, certains ont été présenté à la justice, tandis que d’autres ont été libérés.
Ensuite le Ministre a fait savoir que la mission de l’Union Africaine qui devait arrivée à Libreville le soir du 8 août pour initier des pourparlers entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping a été reportée sine die pour des raisons de calendrier. Toutefois, elle n’a pas été annulée.
Emmanuel Issoze Ngondet s’est ensuite insurgé contre les commentaires mal à propos de ceux de l’Union Européenne qui risquent de jeter un discrédit sur la véracité des chiffres de la province du Haut-Ogooué. Pour le Ministre, ceux-ci ont outrepassé leur mission en voulant passer du statut d’observateurs à celui de certificateurs des résultats issus des urnes. Or, cette dernière mission n’était pas contenue dans le protocole d’accord que la MOE a signé avec le Gouvernement Gabonais.
S’agissant de l’ingérence décriée de certains pays amis, principalement de la Côte d’Ivoire, sur le processus électoral qui vient de se dérouler, Emmanuel Issoze Ngondet a fait savoir que ladite ingérence concerne des personnes et personnalités ayant agi à titre individuel et non la République en elle-même. D’ailleurs Alassane Ouattara, après avoir pris la mesure du dommage causé entre les relations entre la Côte d’ivoire et le Gabon, a limogé son Conseiller impliqué dans l’ingérence dénoncée.
Pour ce qui est des ressortissants français portés disparus, le Ministre des Affaires Etrangères a fait savoir que ces derniers bénéficiant également de la nationalité gabonais, ils demeurent sous juridiction de notre pays, conformément aux lois en vigueurs en la matière. A ce titre, ils seront traités comme des ressortissants gabonais à part entière.
Enfin, ayant appris que le candidat perdant, Jean Ping ferait actuellement l’objet d’une exfiltration vers la Côte d’Ivoire, Emmanuel Issoze Ngondet a simplement balayé cette rumeur du revers de la main et l’a relégué au rang de simple ragot de quartiers.